Pour remplir pleinement son rôle social, le système éducatif doit être en mesure d’offrir à chacun l’éducation qui lui permette de réaliser ses aspirations professionnelles. Cela implique que le système éducatif doit être souple, notamment en aménageant des passerelles entre différentes filières. L’offre en formations continues est déjà bonne dans le Canton, mais il faut constamment identifier les éventuelles lacunes et les combler. En outre, l’apprentissage gagnerait à être revalorisé pour pouvoir attirer plus de jeunes. Le Canton doit fournir les moyens nécessaires pour que l’Université de Genève demeure un centre d’excellence au niveau mondial et consolide sa position.

Toutefois, la qualité de l’enseignement post-obligatoire est tributaire du niveau des étudiants sortant de l’enseignement obligatoire. Tout retard qui doit être comblé en première année d’études a des conséquences sur la bonne marche de l’ensemble des études. 

S’agissant de la scolarité obligatoire, il faut laisser plus de marge de manœuvre aux enseignants, qui sont des professionnels et qui sont les mieux placés pour juger des besoins de leur classe et de leurs élèves. Le but doit être d’avoir un corps enseignant le mieux formé possible, aussi au niveau de la formation continue, et en contrepartie de lui laisser davantage de responsabilités.

Enfin, il ne faut pas négliger les activités formatrices postérieures à la vie professionnelle. Nos retraités vivent longtemps, et c’est tant mieux. Mais la conséquence est que la société doit aussi leur offrir une place sensiblement différente à ce qui pouvait satisfaire les générations précédentes. Dans cette perspective, il est nécessaire que les retraités qui le souhaitent aient la possibilité d’acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles aptitudes, au même titre que tout autre habitant du Canton. Il s’agit aussi de garantir l’autonomie de nos aînés. Il suffit de penser, par exemple, à la maîtrise des outils informatiques, devenue indispensable au maintien de liens sociaux, et plus.